Généalogie critique des études culturelles, de leurs fondements théoriques marxistes et gramsciens à leur redéfinition des notions de culture et culture populaire en passant par leur résistance aux disciplines classiques. S. Hall met en relief les préoccupations théoriques et politiques majeures des études culturelles et interroge le concept d'identités et ses déclinaisons.
Jusqu'à quel point la crise urbaine se présente-t-elle de la même manière dans l'ensemble des nations européennes ? Trouve-t-on partout les mêmes raisonnements théoriques à la base des politiques conçues pour y répondre ? Ces politiques entraînent-elles une modification de la citoyenneté, des comportements et des valeurs qui y sont associés ? Telles sont les questionsque nous avons voulu traiter au cours de ce séminaire réunissant des chercheurs venus de six nations européennes : la Grande-Bretagne, les Pays-Bas, le Danemark, l'Allemagne, l'Italie et la Belgique... (extrait de la quatrième de couverture).
S'appuyant sur une enquête menée à Montreuil, des archives et des entretiens, l'auteure veut démontrer que la politique sociale menée en faveur des quartiers entre 1985 et 1995 témoigne, en matière de politique urbaine, du rétrécissement plus général de l'Etat providence. Elle conclut à l'abandon par les partis de gauche d'un certain volontarisme politique en matière de transformation sociale.
L'état des lieux de la situation sociale des quartiers populaires qui est dressé tente une explication du phénomène des violences urbaines à travers une réactualisation du débat sur la distinction ou la relation entre la violence symbolique et la violence physique. L'article aborde également les limites posées par la co-cohabitation de deux politiques publiques, l'une, la politique de la ville, mêlant territoire et habitants et l'autre portant sur le travail social. La conclusion suggère de fonder l'espoir que les actions associatives participent à un renouvellement militant. (résumé de la revue)
Une hypothèse nourrit l'ensemble des travaux sur les politiques locales : celle de leur croissante standardisation. Au questionnement " does politics matter ? " des années 1970 et 1980, en particulier autour de la réalité du pouvoir des maires, les chercheurs répondent dans la décennie suivante en invoquant les multiples facteurs qui pré-déterminent le champ de possibilité de l'action publique. Tout le monde ferait à peu près la même chose partout, plus ou moins vite, plus ou moins bien, en fonction des ressources disponibles. La variable politique perdrait toute pertinence à mesure que le processus décisionnel se durcit. Ce numéro propose au contraire de prendre au sérieux l'approche des politiques territoriales en termes d'idéologie.
La référence à l'universalisme républicain s'est transformée en injonction de citoyenneté à l'encontre des victimes de la crise politique, économique et sociale des 30 dernières années. Issus des migrations de main d'ouvre post coloniales, ils ont été les principales victimes des politiques publiques qui, arguant de l' "aveuglement républicain", ont conduit à les priver des principales ressources sociales, politiques et économiques et à développer une politique de gestion du social fondée essentiellement sur la constitution illégale de catégories mélangeant du national, de l'ethnique et du "racial". (Résumé de la revue)
On a souvent parlé au cours des dernières années d'un modèle méditerranéen d'immigration, par opposition au modèle migratoire de l'Europe du Nord : dans celui-ci l'immigration serait régulière, réglementée, les migrants étant insérés dans l'économie officiele et pourvus des droits sociaux, tandis que dans le premier modèle il s'agirait d'une immigration irrégulière, les migrants étant insérés dans l'économie informelle, sans protection sociale ni droits sociaux.; Cette analyse a pour but de montrer que l'immigration en Europe du Sud n'est pas homogène, et que même à l'intérieur de la seule Italie on peut constater plusieurs formes d'immigration. Sur la base d'une recherche menée à Milan et en Lombardie, l'auteur s'efforce de décrire dans la deuxième partie de cet article l'un des cas les plus importants d'utilisation de la main-d'oeuvre immigrée en Italie, celui de l'aide à domicile aux personnes âgées.
Ce volume de la série poursuit l'étude de certains aspects de l' "intégration" des jeunes dans les zones urbaines. Il est organisé en deux grandes parties. Dans la première partie Paul Soto propose une lecture orientée vers la compréhension des causes de la violence chez les jeunes à partir de l'analyse comparée des politiques d'intégration dans les quartiers de six villes d'Europe : quatre villes d'Europe de l'Ouest (Naples, Barcelone, Amsterdam et Derby), et deux villes de pays en transition (Sofia et Moscou). Dans la deuxième partie, Frédéric Lapeyre étudie le cas particulier des quartiers espagnols à Naples. Son analyse permet de prendre conscience de la complexité d'une vraie politique qui - pour rendre l'humanité et la dignité à la vie quotidienne des jeunes - appelle tous les acteurs à réviser leurs perceptions et leurs actions.
Après avoir retracé les différentes étapes de la politique de la ville et dressé un portrait de ces quartiers, ce dossier présente les politiques mises en oeuvre pour promouvoir le renouvellement urbain, lutter contre la ségrégation et redynamiser l'économie dans ces zones. Les orientations gouvernementales les plus récentes, notamment le projet de loi de programmation pour la cohésion sociale de septembre 2004, dépassent les seuls quartiers sensibles pour tenter de résoudre des problèmes sociaux plus étendus.
Le pari de ce rapport est de porter le regard de l'économie sur le phénomène de ségrégation urbaine, obstacle à l'intgration sociale. Les auteurs repèrent un ensemble de faits stylisés et proposent une interprétation des mécanismes dynamiques sous-jacents qui alimentent le processus de divergence urbaine. La stratification de l'espace reproduit la stratification sociale,mais elle se transforme en ségrégation sociale sous l'effet du chômage de masse persistant. En provoquant une concentration des populations en difficulté dans les quartiers sensibles, elle accroît leur distance physique et sociale au marché du travail. L'existence de comportements discriminatoires à l'encontre des populations immigrées ou supposées telles, surreprésentées dans les quartiers défavorisés, aggrave les obstacles qui se dressent sur la voie de leur intégration sociale. Les propositions du rapport sont regroupées en trois axes : assurer la connexion sociale, notamment en réduisant la distance physique et sociale à l'emploi, développer des stratégies de cohésion urbaine au niveau de l'ensemble de l'agglomération, lutter beaucoup plus vigoureusement contre les discriminations de toute nature.
Etat des lieux réalisé par le CBAI, à la demande du ministre bruxellois Alain Hutchinson, des projets existants dans le cadre des programmes Cohabitation/Intégration, Eté/Jeunes et Insertion sociale. Ce travail avait pour objectif de préparer l'avant-projet de décret relatif à la cohésion sociale.
Analyses er conclusions de la campagne de réflexion et de débat, organisée pendant toute l'année 2002, sur les défis que les nouvelles formes de migrations représentent pour l'économie et la cohésion sociale.
Etude de l'émergence progressive du thème de la sécurité comme enjeu politique et de l'évolution du partage traditionnel entre droite et gauche des valeurs sécuritaires.
À travers l'analyse d'archives, l'auteur expose les conditions de vie - conditions sanitaires et de logement notamment - des immigrés maghrébins et l'action sociale de la France envers cette population, de 1942 à 1965.